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Issâ : au sujet de ma métamorphose

Issâ : au sujet de ma métamorphose

Bonjour les Ami•e•s !

Cette page a pour intention de répondre aux questions que bon nombre d’entre vous peuvent se poser en lien avec mon choix d’apparaître sous une forme qui manifeste au plus près la vibration de qui je suis…

Lorsque j’ai commencé à communiquer à ce sujet, en octobre 2020, j’ai d’abord parlé, pour faire simple, d’une « transition de genre » (d’un genre vers un autre, dans le spectre binaire des genres habituellement reconnus sur notre planète), en disant que depuis mon plus jeune âge je m’étais toujours senti être du genre masculin, et que j’entamais donc une transition vers ce genre-là, en faisant le choix de me prénommer « Isâ » et de me genrer au masculin.

Cette présentation a eu l’avantage de permettre à un grand nombre de personnes de pouvoir me mettre dans une catégorie connue (même si elle n’est pas acceptée par tous·toutes), celle de « personne transgenre ».

J’ai également donné des informations concrètes sur ce que j’avais fait physiquement, pour réaliser cette métamorphose jusque dans l’incarnation : torsoplastie en décembre 2019 et hormonothérapie à base de testostérone à partir de février 2021.

Mon physique a donc changé et ma voix à mué.

Puis en mai 2021, j’ai écrit une première version de cet article, dans laquelle j’indiquais, je cite : « En fait, il ne s’agit pas d’une transition de genre pour passer d’un genre féminin vers un genre masculin, mais davantage d’un voyage pour transitionner du monde qui reconnait uniquement les genres binaires (homme, femme) à l’exclusion de tout autre, vers un monde qui les inclue, sans exclure d’autres expressions de genre moins prédéfinies.

C’est pourquoi, si vous souhaitez pouvoir mettre une étiquette sur ce que je suis, le terme qui se rapprocherait sans le plus de mon ressenti est « non-binaire » ou mieux encore « a-binaire » », car « non-binaire » semble nier, refuser, exclure la binarité, alors que ce pas qui n’est pas mon intention, qui est justement inclusive : je ne me sens pas concerné par cette binarité, mais je la respecte profondément.

Dans cette a-binarité, j’ai de la joie à incarner des qualités attribuées par notre société au féminin (même si, selon moi, elles sont simplement l’expression d’une humanité éveillée) : la délicatesse, la bienveillance, la compassion, l’expression de la tendresse, etc. Et j’ai également de la joie à avoir un corps qui incarne davantage la dimension masculine dans laquelle je me suis toujours senti à l’aise depuis mon plus jeune âge. »

En juillet 2021, j’ai annoncé que la vibration de mon prénom était à présent « Issâ« .

J’ai ensuite fait face à la réalité d’une société qui ne connait pas la non-binarité ou l’a-binarité, ni dans les moeurs, ni dans sa grammaire qui n’admet qu’il ou elle…

J’ai donc fait le choix de me genrer au masculin, dont la vibration se rapproche plus de ce que je perçois de moi et, étant quelqu’un de pragmatique, ancré dans la vie matérielle et sociale, comme j’avais à présent une apparence identifiée dans notre société comme étant celle de quelqu’un du genre masculin, j’ai fait le choix de concrétiser ma métamorphose par un changement officiel d’état civil, à la fois au niveau du genre et des prénoms.

Il a été acté le 7 décembre 2021 par le Tribunal Judiciaire de Nice et enregistré sur mon acte de naissance en avril 2022.

Je souhaitais un premier prénom (le prénom usuel utilisé pour tous les papiers et démarches administratives) que l’on ne me fasse pas répéter ni épeler, un prénom simple, que tout le monde connait : ce n’était pas le cas d’Issâ….

A alors germé en moi l’idée de choisir pour l’état civil un premier prénom qui ait ces caractéristiques, et de garder Issâ en deuxième prénom.

Après avoir passé pas mal de temps à chercher (sans trouver quelque chose qui me parle vraiment), j’ai finalement demandé à ma compagne de l’époque : « Si tu devais me prénommer au masculin, tu choisirais quoi ?« .

Elle m’a immédiatement répondu « David ! »

Mon corps a approuvé et moi aussi.

Ce choix a fait également joie à mon coeur et à ma conscience, car Issâ est le nom de Jésus dans le Coran, et David est l’ancêtre (27 générations plus tôt) de Jésus…

Ce lien entre ces deux prénoms, mon amour pour les psaumes du Roi David et le fait que mon guide et père spirituel depuis 2006 se prénomme David ont fait sens pour moi : oui, dans la verticale de mon Etre, je me sens de la lignée de David, sur la Terre comme au Cieux, et c’est une joie et un honneur pour moi de choisir ce prénom-là (qui signifie « Bien-Aimé ») comme prénom « terrestre », Issâ étant davantage mon prénom « subtil ».

Mon nouvel état civil est donc à présent du genre masculin, avec les prénoms : David, Issâ.

J’utilise la vibration de « David, Issâ » pour l’administratif et au cas par cas, quand je le sens.

Avec mes proches, dans mes stages, mes réseaux sociaux et toutes les activités que j’anime, j’utilise simplement Issâ.

Depuis la première annonce de ma métamorphose, j’ai reçu en grande majorité des témoignages chaleureux de compréhension et de soutien.

J’ai également reçu un certain nombre de questions, remarques, suppositions, jugements et interprétations qui m’ont montré combien ce thème touche certaines personnes en remettant en question certains de leurs repères fondamentaux.

J’ai observé que les jugements les plus durs au sujet de ma métamorphose venaient de personnes me parlant au nom de leurs croyances religieuses ou spirituelles.

J’ai passé des heures à répondre individuellement à chacun de leurs commentaires, quel que soit le ton sur lequel ils s’adressaient, y compris lorsqu’ils m’insultaient.

J’ai conservé dans un document Word l’ensemble de mes messages de réponse : le document fait plus de 30 pages…

J’ai fait une synthèse de ces questions/réponses, que vous trouverez plus bas sur cette page.

Mon intention, en partageant avec vous cette synthèse, n’est pas de me justifier sur mes choix… chacun a son point de vue et mon intention n’est pas de vous en faire changer…

Je prends simplement soin :

– des besoins de clarté et de compréhension des personnes qui me regardent et m’écoutent sur Internet et ailleurs

– de mon besoin de faire le meilleur usage de mon temps et de mon énergie, en regroupant en un espace unique consultable en ligne toutes les questions-réponses à ce sujet : c’est l’intention de cet article, que j’enrichis au fil des questions reçues.

Ensuite, quant au fait de le faire même auprès de celles et ceux qui me parlent sous forme de jugements/interprétations/croyances/etc, c’est ma manière de « marcher ma parole » en me reliant aux besoins qui sont cachés sous l’expression tragique de leurs jugements et en rouvrant ainsi entre nous une fenêtre, là où l’autre venait d’ériger un mur (comme l’aurait dit Marshall Rosenberg, père de la Communication Nonviolente)…

Avant que vous lisiez cette synthèse, si vous en avez l’élan, voici l’essentiel de ce que j’ai à dire, de mon coeur au vôtre, au sujet de ma métamorphose, du choix de mon prénom et de celui de me genrer au masculin :

C’est parce que, en vérité, cela est juste et bon pour moi,

parce que la forme sous laquelle je choisis d’apparaître à présent

est celle qui manifeste au plus près la vibration de l’Etre que je suis,

les sons de mes nouveaux prénoms permettant de la mettre en résonance.

L’apparence que je choisis d’avoir à présent est la « prise de terre » me permettant de faire circuler avec aisance et joie l’énergie que je suis venu expérimenter et diffuser en ce temps particulier dans l’espace-temps nommé Terre.


Nota bene : ce que je nomme vibration est la qualité unique essentielle d’une entité, quelle qu’elle soit. On pourrait parler également de sa couleur, de sa note, qui sont toutes des vibrations dans différentes échelles vibratoires.


Si le paragraphe précédent n’a pas résonné dans votre coeur comme une évidence et si des questions apparaissent dans votre tête, vous trouverez peut-être des pistes de réponse ci-dessous, où j’ai synthétisé les questions et réponses échangées depuis octobre 2020.

Je suis très dubitatif face à ce choix contre nature qui vous a fait faire des actes irréversibles sur votre corps ! Pourquoi ne pas accepter votre corps tel qu’il est et vous vivre comme non-binaire si vous le souhaitez ?

L’âme n’a pas de genre, pourquoi n’acceptez-vous pas votre choix d’incarnation ?

Vous prônez l’acceptation depuis des années, et là, vous en êtes le contre-exemple absolu ! Une vraie démarche spirituelle c’est accueillir le réel, à commencer par soi, non ?

Au sujet de l’acceptation : ce terme est souvent érigé en diktat pseudo-spirituel… pourquoi devrions-nous prendre « accepter ce qui est » comme une nouvelle morale à laquelle nous devrions nous conformer pour être « spirituellement correct » ou parce que « accepter ce qui est » est censé être le sésame de l’éveil ?

Pour ma part, j’ai toujours préféré « accueillir ce qui est » à « accepter ce qui est », car lorsqu’on parle « d’accepter » c’est le signe qu’une part de nous n’accepte pas (sinon on n’aurait pas à « vouloir accepter ») : en ce cas, j’ai à coeur de prendre le temps d’accueillir justement ce que cette part a du mal à accepter…

Par ailleurs, on oublie très souvent, quand on parle « d’accepter ce qui est », que, si on veut rester dans une notion d’acceptation de ce qui est, il serait précieux d’inclure dans cette acceptation non seulement les faits, les situations, mais également nos ressentis de ces faits et situations : là seulement, nous pourrions dire que nous sommes dans « l’acceptation de ce qui est »…

Par exemple, par rapport au genre, on va parler « d’accepter ce qui est » en pointant du doigt pseudo-spirituel que l’être est censé « accepter ce qui est », donc le corps que (au choix, cocher la case) la Nature/Dieu/la Vie lui a donné. Ce faisant, on oublie complètement que « accepter ce qui est » inclut également que la personne accepter également son ressenti intime de qui il se sent être, ressenti qui est également l’expression en lui de la Nature/Dieu/la Vie…

En ce qui concerne la notion de « contre-nature » : certaines personnes considèrent seulement comme étant la « nature » des choses, le corps avec lequel on nait. En ce cas, le ressenti intime de ce que nous nous sentons être ne semble pas reconnu comme étant également l’expression de la Nature/Dieu/la Vie…

Pour ma part, je considère que ce qui est ma nature est l’ensemble de tout cela et donc, lorsque j’ajuste la manière dont je m’incarne à mon ressenti intérieur, je suis en accord global avec ma nature profonde…

Et surtout, ce qui est à mon sens « anti-naturel » est de ne pas être connecté à notre Nature originelle, à notre conscience source. Lorsqu’on fait un avec elle (l’expérience d’Unité que Ieshoua nommait « Le Père et moi sommes Un »), tout ce que nous incarnons ensuite est « naturel », car venant de notre nature véritable…

Ainsi, tout ce que je suis en train d’incarner, manifester et rendre visible actuellement est l’expression directe de cette nature-là et par là-même est « naturel »… Depuis là, j’utilise dans la matière tout ce qui est un soutien concret à cette manifestation de ma nature profonde.

Au niveau de l’âme, dans mon expérience et ma perception des plans subtils, l’âme est bien sûr en amont de la sexuation, certes, mais a une polarisation souvent très marquée. Par ailleurs, certains êtres incarnés sur Terre n’ont pas d’âme, car ils sont des entités spirituelles venues de plans non-humains (c’est le cas des Anges, par exemple). Pour préciser mon propos, dans l’expérience que j’en ai, l’âme est une matrice demeurant sur les plans subtils, qui donne naissance à des êtres incarnés. Si l’on prend l’exemple des Anges, leur plan d’existence est le subtil, et s’ils prennent une forme humaine pour une mission ou une autre (ce qui peut durer le temps de la vie du corps dans lequel ils viennent), ils sont alors l’essence subtile de cet être humain, en lieu et place d’une âme…

Quant au choix d’incarnation : ce que je suis en train de vivre est l’exacte actualisation de mon choix avant cette incarnation : je peux l’affirmer ainsi car il se trouve que j’accède depuis mon plus jeune âge à l’espace-temps depuis lequel j’ai choisi cette incarnation : j’ai donc pu voir comment, en accord avec les Anciens du plan spirituel dont je suis issu, j’ai choisi de venir dans ce corps en sachant qu’il était celui d’une femme (car mon premier guide incarné ne m’aurait pas accepté comme disciple si j’avais été un homme) et j’ai choisi également qu’à un moment de ma vie, je le métamorphoserai, pour pouvoir diffuser à son intensité maximale la vibration dont je suis porteur…

Enfin, ce que serait une « vraie démarche spirituelle » consistant à « accueillir le réel », le plus simple est sans doute que je partage avec vous mon cheminement spirituel, ce qui vous permettra peut-être de vous relier à ma démarche en ce domaine et à ma manière d’accueillir le réel.

Mais avant cela, j’aimerais vous résumer ma vision de ce que peut être le but d’une démarche spirituelle : s’éveiller à notre nature véritable, qui est Une, pour ensuite manifester dans notre incarnation l’unique de l’être que nous avons choisi d’incarner.

En d’autres termes, s’éveiller à la réalité de la transparence originelle que nous sommes, (Source de toutes les nuances de couleurs existantes) en se désidentifiant de la couleur pour laquelle nous nous prenons habituellement, pour qu’ensuite, à partir de cette conscience-là, nous soyons en mesure d’offrir depuis la paix, la joie et la complétude la couleur unique de l’être incarné que nous sommes.

Ensuite, voici un peu de mon parcours en ce chemin-là…

Je suis engagé depuis cinquante ans (j’ai commencé ma quête du Divin à l’âge de 7 ans) dans un cheminement spirituel de libération des conditionnements et de vécu de l’Unité avec la Source. Ce chemin a emprunté diverses voies (chronologiquement, religieuse, ésotérique, initiatique, chamanique, druidique et unitive/non-duelle), toujours accompagné par des guides spirituels incarnés choisis pour leur intégration des qualités que je souhaitais développer et leur capacité à percer mes armures et voir mes angles morts de conscience…

Avant les vastes expériences d’Unité que j’ai vécues à partir de l’été 2009, toute mon attention était tendu vers atteindre le sommet de ce que je nommais « la montagne de l’Eveil », pensant que, si je l’atteignais, ma quête serait finie. A cette époque, j’avais tendance à considérer comme « spirituel » uniquement se qui se vivait sur les plans subtils, dans le non-manifesté et dans le domaine de la conscience. La dimension matérielle m’importait peu.

Puis, en juillet 2009, je vécu une grande expérience d’Unité avec le Tout qui me conduisit au sommet tant recherché de « la montagne de l’Eveil » : après les quelques semaines d’extase profondes qui s’ensuivirent, j’ai tenté de me construire un domicile à la hauteur de ce sommet, afin de pouvoir en faire mon quotidien… je n’avais alors rien compris au mode d’emploi de l’éveil… c’est une étape, pas le but, c’est le commencement de notre Vie, pas son achèvement… Ainsi, de 2009 à 2014, j’ai tenté par tous les moyens de me maintenir dans ces hauts sommets de la conscience, considérant comme inintéressant ce qui tentait de me ramener dans la matière, la manifestation et l’incarnation.

Puis, fin 2014, ce fut la chute : je m’offris le cadeau de vivre une relation de couple qui me contraignit à « atterrir », à revenir sur terre, où je découvris alors que je n’avais pas encore trouvé les moyens d’incarner toute la conscience que j’avais goûté en haut de la montagne de l’Eveil. Ce fut une rude période, de 2014 à 2019…
Comme me le disait à l’époque Nanna Michael (l’une de mes Guides spirituelles) « L’expérience d’Unité que tu as vécue, c’est le moment du Lotus : ce que tu vis maintenant, c’est revenir dans la vase qui nourrit ses racines… Tu as vécu l’éveil « en tant que lotus », il te faut à présent vivre l’éveil « en tant que boue »… et je peux vous garantir que j’en ai bavé, pendant ces années-là, prenant au passage 25 kilos (tant tout cela me pesait, alors que j’ai été filiforme toute ma vie), déprimant par moments…

Puis, pile 10 ans après mes expériences d’unité de juillet 2009, en juillet 2019, une nouvelle porte s’est ouverte sur mon chemin de conscience, par le biais d’une nouvelle relation de couple qui s’offrait à moi : là, enfin, j’ai pu accepter sereinement la redescente de la « montagne de l’éveil » et compris enfin ce que mes guides m’enseignaient depuis toujours : la première phase de l’Eveil est l’illumination, mais elle demeure inutile si elle n’est pas suivi de la seconde phase qui est celle de la réalisation , qui requiert d’incarner jusque dans la matière tout ce qui a été vu, connu, dans la phase de l’illumination.

Le parcours que j’ai entamé depuis octobre 2020 est la suite de cette phase de réalisation, une phase de manifestation, qui consiste à permettre à la vibration spirituelle de mon être d’apparaître jusque dans la matière, afin que je puisse ensuite pleinement jouer le rôle que je suis venu jouer en cet espace-temps nommé Terre. Je présente cela depuis octobre comme un « parcours de transition de genre » car j’ai à coeur de donner à mon public un repère concret auquel il puisse se référer, même s’il est dérangeant pour certain•e•s…
En vérité, je suis simplement en train d’accorder mon corps afin qu’il puisse intégrer et transmettre la vibration du plan spirituel dont je suis issu, au service du plus grand nombre.


A un niveau spirituel élevé, cela ne crée t il pas des brèches ou des cassures dans tes corps subtils? Ou pourrait empêcher l’ascension spirituelle?

Je pense qu’il est important de s’interroger sur ces aspects aussi de l’être et être conscient des impacts et conséquences éventuelles. Changer de sexe doit inévitablement avoir des conséquences au niveau énergétique et spirituel qui serait, selon moi primordial d’aborder aussi.

Nous sommes des êtres divins en train de jouer au jeu de l’expérience humaine : lorsque vous faites Un avec la Source qui nous origine tous•tes, rien de ce qui est vécu sur le plan manifesté ne peut recréer une illusion de séparation avec l’Unité que vous vivez…

Ce que vous nommez « ascension spirituelle » est le terme souvent employé par les chercheurs spirituels en quête d’éveil ou de libération : quand cette libération est atteinte, subsiste seulement la danse du Vivant, en toute liberté…

Enfin, vous parlez de « changer de sexe », ce qui n’a rien à voir avec mon parcours…

Tu te dis a-binaire ce qui signifie que tu sors de la dualité des genres. Cependant tu demandes à ce que l’on emploi « il » en parlant de toi plutôt que « elle »…comment l’expliques tu ?

Lorsque je dis ne pas me reconnaitre dans la binarité de genre, je pars du constat réaliste de ce qui se vit en moi, tout en étant dans l’acceptation de la réalité que la majorité de l’humanité se reconnait (ou accepte tacitement) la binarité des genres.

Je vois cette polarité dans notre incarnation comme une source d’harmonie et d’équilibre, d’unité aussi. Polarité et complémentarité sont source d’enrichissement mutuel dans toute relation… mais ce n’est pas de cela dont il est question lorsque je parle (et d’autres que moi également) de « binarité » de genre.

La binarité dans le genre désigne le fait de réduire les genres à leurs deux pôles extrêmes, sans prendre en compte toutes les nuances possibles dans le ressenti et l’expression des genres. Un peu comme si on réduisait les choses à noir et blanc, sans prendre en compte toutes les nuances de gris entre les deux pôles… Il ne s’agit donc pas pour moi de nier la beauté de la polarité/complémentarité noir/blanc, Yin/Yang, Lune/Soleil : elle existe et elle est magnifique ! Lorsque je parle d’abinarité, je ne nie donc pas la binarité, mais j’envisage également toute la plage existant entre ces 2 pôles et m’autorise à me positionner là où cela fait sens et résonne pour moi, indépendamment de tous les stéréotypes de genre habituellement en cours dans notre société. Donc pour moi, il n’est pas question de nier ou de rejeter la binarité, mais simplement de s’ouvrir à une réalité des genres incluant la binarité ET la non-binarité…

C’est depuis cet espace-là que je définis comment je me manifeste en tant qu’être humain, quel est le prénom et le pronom que je choisis pour me désigner.

Pour répondre à ta question, « elle » ne résonne plus pour moi, « iel » (souvent utilisé par les personnes abinaires) ne résonne pas assez et c’est « il » qui résonne le plus actuellement, raison pour laquelle j’ai dit que je choisissais ce pronom-là…


Se dire non binaire pour en fait changer de polarité ça n’a aucun sens.

Il vous semble que je « change de polarité » : ce n’est pas ce que je fais… je manifeste simplement jusque dans la matière la vibration de l’être que je suis sous la forme qui est pour moi la plus ajustée avec cela.

C’est notre société qui a qualifié par des stéréotypes que certaines formes « appartenaient » à l’un ou l’autre genre, alors que la nature fait preuve d’une très grande diversité à ce sujet (il y a des femmes avec des voix de barytons, des femmes sans poitrine, des hommes sans pénis, etc).

En sortant de la binarité des genres, je m’autorise simplement à manifester la forme qui est, à ce moment de ma vie, au plus proche de la manifestation de l’être que je suis, et celle qui me fait le plus joie…


Comment se reproduire si tout le monde devient sans genre ? La vie alors s’arrête !

M’avez-vous entendu appeler à ce que « le monde devienne sans genre » ?

J’ai simplement dit que JE ne me reconnais pas dans la binarité des genres établie : je n’ai en rien invité qui que ce soit à en faire de même ou porté un jugement sur cette binarité…

Par ailleurs, quand vous dit que s’il n’y a plus de genre, la vie s’arrête, il semble que vous confondez sexuation et genre : la sexuation est représentée par les organes sexuels, les gonades, les hormones et le cariotype que nous avons à la naissance. Une grande majorité d’êtres humains naissent avec l’ensemble de ces caractéristiques correspondant à l’un des 2 sexes reconnus (mâle ou femelle). 3% de l’humanité nait avec des caractères d’intersexuation (des caractères sexués appartenant aux 2 sexes).

Le genre est l’identité dans laquelle se perçoit un être humain : on peut se percevoir comme étant un homme alors que l’on est né dans une sexuation de femme et vice-versa…

Du coup, le fait qu’il y ait des personnes transgenres, non-binaires, gender-fluid, a-binaires, etc, n’empêchera jamais que les corps sexués des mâles et des femelles de cette planète s’unissent pour que l’espèce humaine continue magnifiquement d’exister !


Que penses-tu des transitions de genre chez les adolescents, moi ça m’inquiète !

Concernant les adolescent•e•s, j’invite effectivement à la plus grande prudence quant à leurs souhaits de « changer de genre », car bon nombre de ces souhaits s’originent dans un mal-être inhérent à l’adolescence, à la puberté, et pour beaucoup de jeunes filles, au refus de devenir une femme telle que la société patriarcale en conçoit le rôle : en pareil cas, devenir un homme leur semble une issue de secours, une porte de sortie vers plus de liberté et d’autonomie, alors même qu’au fond, elles ne se ressentent pas avec un désir profond d’avoir un corps d’homme ou d’être « mâle »… Cela requiert à mon sens un grand accompagnement de l’adolescent par des personnes-ressources formées à cela, ainsi qu’un accompagnement systémique de la famille, car c’est très douloureux à vivre pour les parents.

Je vois actuellement, sous l’influence de certains mouvements LGBTQIA+, pas mal de dérives se produire à ce niveau, avec l’accès très jeunes à des opérations ou à des hormonothérapies pour bloquer la puberté, etc. Le souci est qu’actuellement, dans bon nombre de cas la seule option proposée en cas de « dysphorie de genre » est le diagnostic de transidentité et la proposition de solutions médicalisées.

A mon sens, à cet âge-là, la solution devrait d’abord être celle d’un accompagnement psychologique, pas de passer directement (sous prétexte d’éviter des douleurs psychologiques qui pourraient être apaisées par un accompagnement adéquat) à des traitements médicaux.


Ne peut-on pas se sentir en genre masculin dans un corps féminin, sans transformer celui-ci ?

Tout est possible !

Pour ma part, la question n’est pas ce que je veux, ce que je ressens ou mon confort personnel, mais : comment puis accorder mon corps de manière à ce qu’il soit le support incarné permettant à la vibration de ma source de se manifester pleinement à partir de maintenant ?

En d’autres termes, voyez-moi comme une lampe qui est censée à un moment de son existence éclairer plus puissamment : il va lui falloir changer non seulement d’ampoule mais sans doute de système électrique, sans quoi le voltage plus élevé ne serait pas supporté. C’est mon cas. Je métamorphose donc mon corps afin qu’il soit le meilleur support possible pour la vibration que j’ai à incarner à présent.


J’aimerais témoigner que le traitement a base d hormones est dangereux.

Le nombre de femmes atteintes de tumeurs cérébrales, dont je fais malheureusement partie, ne cesse d’augmenter suite aux traitements progestatifs alors qu’on a toujours certifié aux femmes l’innocuité de leur contraception. J’ai bien lu que pour vous il s’agit de testostérone, mais mon expérience fait que je me dis que, quelle que soit la substance, tous les traitements hormonaux sont dangereux : qu’en dites-vous ?

Je suis désolé d’apprendre que vous êtes atteinte d’une tumeur cérébrale et suis de tout cœur avec vous dans ce que j’imagine que cela peut vous faire vivre…

Je peux évidemment me relier à votre désir de mettre en garde contre des effets secondaires inconnus de traitements hormonaux et j’honore votre élan de contribuer et de prendre soin en apportant votre témoignage à ce sujet.

Ensuite, il se trouve que l’hormonothérapie par testostérone a pas mal de recul car elle est utilisée depuis plus de 20 ans…

À ce jour, aucun effet secondaire ayant déclenché une maladie particulière n’a été enregistré, selon mon endocrinologue (qui est chef de service au CHUV de Lausanne, spécialisée sur ce sujet et qui fait des recherches sur ce thème à l’international depuis plus de 20 ans).


Le genre n’existe pas, il n’y a que le Je Suis qui est Un !

« Le genre n’existe pas », « c’est le Je suis qui est ».

Il semble que vous mélangez le plan absolu et le plan relatif, l’Unité et la dualité, l’Esprit et l’incarnation…

La Source est Un•e, avant la création du 2, de la dualité, de la sexuation et du genre… évidemment.

Ensuite, lorsque la Source choisit la manifestation, elle se met en mouvement, se divise, se multiplie, crée la polarisation, la dualité… et la sexuation, le genre, etc, qui font partie du jeu de l’incarnation.

Nier le genre, c’est comme nier l’incarnation.

Lorsque je dis que je me vis comme a-binaire, je ne nie pas l’existence de la sexuation ni du genre, je dis simplement que je n’ai plus de joie à vivre selon les stéréotypes associés au genre par la société humaine depuis des millénaires.

Mais cela n’enlève rien à la réalité de l’existence d’entités sexuées. Par contre, la réalité est que la sexuation n’est pas que « mâle » ou « femelle » : il existe aussi des personnes intersexuées à la naissance (3%) et des tas de variations sur l’échelle de la sexuation qui montrent que la binarité validée par la « science » est sans doute à remettre en question car ne prenant pas en compte la grande richesse de la biologie humaine (voir à ce sujet l’excellent livre d’Anne Fausto-Serling « Les Cinq Sexes : Pourquoi mâle et femelle ne sont pas suffisants « ).

En bref, la Source est Un•e et la manifestation est multiple et diverse.

Mon positionnement ne nie pas la manifestation, pas plus qu’il n’est une fuite vers l’Un•e, en quittant l’incarnation : il est simplement manifestation de mon essence et il se trouve que, pour ce faire, je sors de la vision binaire humaine habituelle…


C’est la même Lumière au cœur de chaque être humain que je vois, le costume importe très peu, pourquoi vouloir en changer !

Oui, bien sûr qu’il n’y a que Cela, la Source, en train de se manifester en tant que tout ce qui est.
Je vous invite simplement à prendre soin de différencier les plans de l’Absolu et du relatif, chose à laquelle j’ai remarqué que l’on ne prend garde, tant qu’on n’a pas fini d’escalader le sommet de la montagne de l’Eveil : ce sommet représentant l’Absolu que l’on aspire à retrouver, je vois que tous les « alpinistes spirituels » engagés dans cet escalade voient les choses et en parlent uniquement depuis le point de vue de l’Absolu, faisant fi du relatif dont ils cherchent à s’extraire (puisqu’il contient les limitations et autres conditionnements dont ils cherchent à se libérer).

Or, s’il est vrai qu’il y a bien « une seule Lumière au coeur de chaque être humain », dire que « le costume importe peu » est typique du mélange entre Absolu et relatif. Car si la Vie/le Divin/l’Un/la Source joue à se goûter en tant qu’être humain, c’est justement pour savourer la délicieuse expérience de l’unique de chaque « costume » ! En faire fi est tout simplement faire fi de l’intention divine lorsqu’elle s’incarne !


Est-ce que le travail spirituel avec la Lumière de la Source ne pourrait transmuter votre corps sans que vous ayez à recourir à des transformations venant de la matière comme vous le faites ?

Je peux tout à fait me relier à votre positionnement actuel, qui est de penser que la Lumière/Conscience a le pouvoir de transmuter la matière, tout comme Jésus faisait des miracles en son temps : c’est une réalité. Simplement, encore une fois, comme je l’évoquais dans mon message précédent au sujet de la différence entre Absolu et relatif, j’ai conscience de ma capacité actuelle à produire de tels « miracles », permettant de transmuter la matière par la Lumière : depuis là, avec humilité, j’utilise certains éléments matériels pour soutenir cette transmutation, et j’utilise également toutes mes ressources subtiles pour cela.
Vous m’écriviez par ailleurs, « je pense qu’en me focalisant sur cette Lumière, sans rejeter mon corps mais en laissant la Lumière prendre place dans toutes les parcelles de mon être, celui-ci se divinisera de lui-même et pourra se transformer si besoin. »
Mon expérience est que ce corps EST le divin, déjà, dans chaque parcelle, il n’est que cela !
Mon guide David Ciussi l’appelle d’ailleurs « le corps-conscience » pour signifier combien il EST Cela qui est…
Donc, dans ma vision et mon expérience, il n’est pas question de « diviniser le corps », mais de « corporaliser le divin », c’est-à-dire d’incarner au plus près la vibration unique du Divin dans l’individu que nous sommes. Pour ma part, cela signifie, à ce moment de ma vie, de réaliser la transmutation que je suis en train d’effectuer.
Pour conclure, le Divin, sans sa joie d’être et de se goûter dans une infinie diversité, nous fait le cadeau de nous offrir des chemins variés pour s’expérimenter et chacun•e de nous suit la Voie qui fait le plus sens pour lui/elle.


Pourrais-tu m’éclairer sur les trans-formations de ton prénom. Le passage d’Isabelle à Iss, en enlevant le « belle »,le « b’elle », me paraissait « logique » effaçant la consonance féminine, comme si le genre qu’elle contient dans l’imaginaire commun n’était qu’un suffixe à l’identité profonde. La dernière graphie de ton prénom, maintenant Issâ, si semblable à la transcription qu’on fait de l’arabe du nom donné dans le Coran à Yeshoua/Jésus, m’a plus interrogé : se prend-t-il pour le Christ ? Derrière la question, qui semble au premier regard dire que c’est du délire, ce que je ne pense pas, j’interprète comme un message, celui d’une identification, non à la figure christique, messianique, eschatologiques des catéchismes ou des croyances, mais à la croisée du divin et de l’humain, de l’avant et de l’arrière plan que tu as décrit, du subtil et du manifeste… Est-ce un peu cela ?

Non, je ne suis pas arrivé à ce prénom par identification avec Jésus (même si j’ai un amour infini pour son énergie), mais par écoute intérieure de la vibration de mon être, le 22 juillet. Tu sais peut-être que l’une des voies spirituelles dans laquelle je chemine depuis trente ans est l’Onsei-Do (la Voie du Son), qui transmet le principe de Kototama, selon lequel « tout ce qui apparaît dans la matière est la manifestation d’une vibration sonore que l’oreille humaine actuelle ne perçoit pas ». Ma pratique de Kototama m’a permis au fil des décennies de développer la capacité d’entendre ces vibrations subtiles sous formes de sons. Dans Kototama, on les nomme « les mots-âmes », ils sont littéralement des vaisseaux sonores de la Lumière-Conscience-Source qui nous origine. Ainsi, le 22 juillet, après avoir vécu une expérience spirituelle d’Unité particulièrement intense, j’ai soudainement « entendu » la vibration « Issâ » qui résonnait tout autour de moi, sur les plans subtils et c’est tout naturellement que je l’ai intégrée et reconnue comme étant celle de mon être actuel. Dans le principe de Kototama, chaque mot-âme a une signification et lorsqu’on les assemble, cela donne des phrases au sens puissant. Ainsi, Issâ signifie, dans cette approche « Le Feu de Joie originel se densifiant pour s’offrir en tant que Lumière d’Amour » : vaste programme !

Enfin, une fois cette vibration-là entendue et intégrée, c’est avec joie que j’ai découvert qu’Issa (Kobayashi) était également le nom d’auteur de l’un des plus célèbres auteurs japonais de haïkus (1763-1827).

Pour rappel, selon l’antique voie de Kototama, les haïkus sont des structures sonores de 17 sons (5/7/5 syllabes) nous mettant en résonance avec Amatsu Iwasaka « L’enceinte céleste », la dimension vibratoire la plus subtile de notre être, en laquelle nous pouvons nous ressourcer.

Voici l’un des haïkus d’Issa :

Waga hoshi wa
Doko ni tabine ya
Ama-no-gawa.

Dans le soir d’été
Où est cachée mon étoile
Dans la voie lactée ?

En conlusion pour le prénom Issâ : je l’ai d’abord reçu en vibration, puis intégré avec joie en me reliant aux êtres qui sur cette Terre l’ont déjà porté au service du plus grand nombre…


Par curiosité, qu’est-ce qui fait que vous avez besoin que l’extérieur reconnaisse votre nouveau besoin d’identification à travers ce prénom ?

Il y a deux interprétations dans votre question :

1) que j’ai un « nouveau besoin d’identification »
2) que j’ai besoin que l’extérieur le reconnaisse

Pour vous répondre :

1) je n’ai pas un « nouveau besoin d’identification », je suis simplement en train de manifester dans la matière la vibration de qui je suis, ce qui ne suppose pas d’y être identifié…
2) je n’ai pas un besoin de reconnaissance, mais de partage : il est assez compliqué de fonctionner dans les relations entre êtres humains quand on ne partage pas les mêmes références. Le prénom en étant un assez basique, je partage celui qui est à présent le mien, afin que l’on puisse communiquer avec fluidité sur cette base.


De tout coeur, je fais le voeu que chaque être sur cette planète accède en ces temps particuliers à la vibration unique de son être et s’autorise à la manifester, quand bien même elle ne serait pas comprise par autrui !

Avec tendresse,

Issâ Padovani

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