Alban Arthan : la lumière au coeur de l’hiver
Le Solstice d’Hiver est un moment charnière de l’année : le jour le plus court et la nuit la plus longue marquent symboliquement la mort et la renaissance de la lumière.
Dans les traditions druidiques, cette fête est appelée Alban Arthan.
Son nom peut se traduire par « lumière d’hiver » ou « lumière d’Arthur », Arthur incarnant le héros solaire qui sommeille jusqu’au retour de l’astre.
Comme chacune des 8 fêtes annuelles de la voie initiatique celto-druidique, elle s’inscrit dans une vision cyclique du temps, la Roue de l’année, où le retour de la lumière annonce la promesse d’un renouveau.
La roue de l’année et les fêtes celtes
Les anciens Celtes divisaient l’année en huit périodes marquées par des solstices, des équinoxes et des fêtes intermédiaires. Ces célébrations constituent la roue de l’année :
Cette roue symbolise le cycle éternel de la naissance, de la croissance, de la maturité et du déclin.
Alban Arthan est donc un plongeon au cœur de l’hiver, tout en étant une véritable rencontre avec notre lumière la plus profonde.
Origine et signification d’Alban Arthan
Alban Arthan est le moment où le soleil atteint son point le plus bas à l’horizon.
La fête est célébrée chaque année autour du 21 ou du 22 décembre dans l’hémisphère Nord. Elle est considérée comme l’une des festivités saisonnières les plus anciennes, antérieure à l’arrivée des Celtes ; des monuments mégalithiques tels que Newgrange en Irlande (daté de plus de 5 200 ans) et Stonehenge en Angleterre sont alignés sur le lever ou le coucher du soleil lors du solstice. L’alignement de Newgrange permet à un rayon de lumière de pénétrer dans son passage et d’illuminer une pierre gravée, symbolisant la fécondation de la Terre par le soleil naissant.
Symbolisme : accueillir l’obscurité et la renaissance
Alban Arthan n’est pas seulement une fête solaire. Elle nous invite à accepter la nuit et l’obscurité comme des phases nécessaires à la renaissance. La diminution de la lumière extérieure nous pousse à tourner notre regard vers l’intérieur, à faire silence et à accueillir nos zones d’ombre. Dans certaines cosmogonies celtes, cet espace primordial – nommé Annwfn – était vu comme le « monde avant le monde », un lieu de quiétude où tout est contenu sans forme ni nom.
Le solstice d’hiver reflète ainsi l’idée que la lumière naît des profondeurs de la nuit. La renaissance du soleil annonce des jours plus longs, mais elle rappelle aussi que toute transformation commence par une phase de repos et de gestation. Par analogie, la mort apparente de la végétation et l’immobilité hivernale préparent le terreau des futurs germes.
Celles et ceux qui nous accompagnent
- Le duel du Roi du Chêne et du Roi du Houx
selon la mythologie celtique, le Roi du Houx, symbole de la lumière déclinante, cède sa place au Roi du Chêne, porteur de la lumière croissante. Cette passation annuelle met en scène l’alternance des saisons, nous invitant lors du solstice hivernal à nourrir au plus profond de soi notre lumière intérieure, soutenue dans sa croissance par la vibration du Roi du Chêne. - La Grande Mère Modron et l’Enfant-Lumière Mabon
Au cœur de la nuit hivernale, Modron incarne la matrice originelle, cette présence silencieuse et profonde qui veille sur tout ce qui germe encore dans l’ombre. Elle est la Terre-Mère, gardienne du secret des renaissances : elle accueille, protège, attend, sans rien hâter. C’est en elle que la lumière s’enracine avant de pouvoir croître ; c’est dans son silence fécond que l’étincelle de Mabon, l’Enfant-Lumière, se prépare à naître.
Mabon, fruit de l’union du monde visible et des mystères de l’ombre, représente l’espoir invincible, la graine de lumière enfouie sous la neige, prête à percer la nuit la plus longue. Il est ce germe sacré en chacun : la part de nous qui traverse l’obscurité et ne s’éteint jamais, même dans nos hivers intérieurs. Ensemble, Modron et Mabon expriment le rythme secret du Vivant : tout ce qui est appelé à naître doit d’abord mûrir dans l’obscur, protégé par la patience et la confiance. Ce duo primordial nous invite à honorer nos cycles, à faire place à la lenteur et au repli, pour que la lumière véritable puisse éclore au moment juste, renouvelée et plus vivante
Traditions et rites de la fête
Les célébrations d’Alban Arthan s’enracinent dans des gestes ancestraux, porteurs d’une symbolique profonde : ils honorent la vie qui se prépare dans la nuit
- La bûche d’Arthur : Une grosse bûche était choisie avec soin, parfois offerte ou issue de son propre terrain. Allumée à partir d’un morceau de la bûche de l’année précédente, elle brûlait lentement plusieurs jours. Ses cendres, conservées jusqu’au printemps, étaient mêlées aux semis pour transmettre la « puissance du soleil » aux futures cultures.
- Les décorations toujours vertes : Houx, lierre, gui ou sapin étaient accrochés dans la maison pour rappeler que la nature reste vivante, même sous la neige, et que la sève reviendrait.
- Le partage et la communauté : On partageait les boissons fermentées, et l’on abattait le bétail que l’on ne pouvait plus nourrir. C’était également un temps d’entraide : on prévoyait une part pour les voisins et les plus pauvres, nourrissant le lien social au cœur de l’hiver.
- La veille nocturne : Lorsque la nuit tombait, on se rassemblait autour du feu pour tenir la veille. On racontait des mythes, on évoquait les figures sacrées, et parfois l’on restait éveillé jusqu’à l’aube pour accompagner symboliquement la jeune lumière.
- La flamme au cœur de l’obscur : Une bougie était allumée non pour chasser la nuit, mais pour l’honorer. Elle symbolisait l’accompagnement silencieux de ce qui meurt… et la confiance dans ce qui naît déjà.
Célébrer Alban Arthan aujourd’hui
Alban Arthan est une célébration ancestrale qui invite à honorer le passage : celui du soleil au plus bas de sa course, celui de l’obscurité acceptée, et celui de la vie communautaire au cœur de l’hiver. En revisitant ces traditions, on découvre une sagesse qui résonne encore aujourd’hui : prendre le temps du repos, embrasser la nuit sans peur et préparer le terrain pour la renaissance.
Que vous choisissiez de suivre un rituel druidique ou simplement de vous offrir un moment de contemplation, le solstice d’hiver rappelle que la lumière revient toujours lorsque l’on traverse l’obscurité.
Si vous souhaitez faire un geste symbolique en cette période, voici quelques exemples :
- Allumer une flamme : une bougie ou un feu symbolique, allumé au crépuscule, rappelle la promesse du soleil renaissant. Nul besoin de chasser l’obscurité ; la flamme sert d’accompagnement et de témoin.
- Observer le ciel : se lever tôt pour assister au lever du soleil le jour du solstice, ou contempler les étoiles en soirée, offre une connexion directe avec le cycle cosmique.
- Rituels de gratitude : partager un repas de saison, boire un cidre ou une infusion d’épices, écrire ses intentions pour l’année à venir et remercier pour les enseignements de la période sombre.
- Créer un « coin vert » : disposer quelques branches d’arbres persistants chez soi et ajouter des décorations naturelles (fruits secs, pommes de pin) pour symboliser la continuité de la vie.
- Moments de silence et de réflexion : profiter de la longue nuit pour méditer ou tenir un journal, afin d’explorer ce qui doit être laissé derrière et ce que l’on souhaite voir croître.
Pour vivre l’initiation du Solstice d’Hiver…
Si tu sens qu’un passage intérieur se prépare, si tu veux être accompagné·e par les énergies profondes de l’hiver, le Module « Alban Arthan, la Lumière au cœur de l’obscur » est une porte d’entrée concrète, vivante et initiatique.
Tu seras guidé·e pour traverser cette période en reliance avec les énergie du moment, honorer ton hiver intérieur et laisser grandir en toi une lumière nouvelle.
En accédant à ce Module, tu recevras :
🎥 Des supports vivants
► La vidéo du LIVE du 22-12-2024 (2h)
► Son audio téléchargeable MP3
➡️ Pour suivre l’enseignement à ton rythme et y revenir quand tu veux.
🔉 Des pratiques guidées
► Une méditation de reliance à la Mère Divine & à l’Enfant-Lumière en nous (MP3)
► Les chants vibratoires de connexion aux 12 Nuits des Murmures (MP3)
📄 12 documents de synthèse (PDF – plus de 40 pages de pratiques)
Des explorations symboliques, rituels, questions d’introspection, et gestes simples à poser au quotidien :
Le Cycle Annuel Octopartite – 4 pages
➜ Comprendre le temps circulaire celtique et remettre ta vie dans le rythme naturel du Vivant.
Alban Arthan, la Lumière au Cœur de l’obscur – 12 pages
➜ Ressentir la vibration du solstice et recevoir ses clés de transformation.
Symbolique du Roi du Chêne et du Roi du Houx + Rituel guidé – 12 pages
➜ Explorer le passage du pouvoir solaire et activer en toi la force protectrice du Roi du Chêne.
Modron : la Matrice originelle – 10 pages
➜ Approcher la Grande Mère et habiter ton temps de gestation intérieure.
Appel à Modron – 5 pages
➜ Une prière vibratoire pour invoquer sa guidance dans ton hiver intérieur.
Reliance à Mabon, l’Enfant-Lumière – 7 pages
➜ Laisser grandir une graine de conscience – même au cœur de l’obscurité.
Les 12 Nuits des Murmures – 19 pages
➜ Un parcours initiatique nuit après nuit, entre symboles, rêves et rituels.
Les 12 clés de l’Alban Arthan – 10 pages
➜ Des pistes concrètes pour traverser ce temps avec justesse et confiance.
Questions d’exploration intérieure – 4 pages
➜ Pour faire de ce passage un espace de clarification et d’alignement.
Création de la Kef an Arthan – 6 pages
➜ Fabriquer ton objet d’ancrage pour porter la lumière tout au long de l’année.
La bougie “Germe de Lumière” – 8 pages
➜ Créer ta bougie rituelle comme symbole de ce qui ne s’éteint jamais en toi.
La Bénédiction de l’Alban Arthan – 3 pages
➜ Recevoir une parole sacrée pour honorer la lumière qui renaît.
À qui s’adresse ce Module ?
À celles et ceux qui veulent :
- traverser l’hiver autrement qu’en y résistant,
- être soutenu·e·s dans la rencontre avec leur obscurité intérieure
- retrouver confiance dans ce qui se prépare en silence,
- laisser germer une lumière intérieure authentique.
Alban Arthan
La Lumière au Coeur de l’obscur




